S’il n’est pas très original de parler de pluie en cette période, l’écrire en poésie la rend plus supportable. Le premier poème : « la pluie » était initialement un poème de campagne que j’ai adapté à la région parisienne. Le second : « une trêve », écrit au temps maussade du jour de l’an, reste d’actualité, la méteo n’ayant pas beaucoup changé!
Comme quoi l’écriture s’adapte à toutes les situations….
La pluie
Le matin gris Se détache Aux reflets de la fenêtre Je contemple la Marne Irisée par les éclats de lune Les cygnes ont déserté le rivage Et la pluie ruisselle Sur le vert feuillage L’eau recouvre l’eau Infiniment Le saule pleureur Courbe ses rameaux Blessures du temps Ombrages mêlés Une averse qui n’en finit pas Assombrit le paysage Entre rafales et accalmie La nature se rebelle Les nénuphars du hasard Les copeaux coupés de l’ancrage
Une trêve La pluie tombe sans discontinuer Pour fêter le premier jour de l’année Sous le vent les arbres ploient Une tempête s’abat sur les toits La marée monte Sur la ville en sommeil Comme sourde colère de la terre Ce jour annonce-t-il la fin de nos rêves ou l’espérance d’une trêve ?
La photo mise en avant a été prise à Meun, c’est la mare Le Marchais et pas du tout la Marne!